Metz 1er juillet 2025 - COMMUNIQUÉ DE PRESSE 
du Collectif Sauvons la forêt de Mercy 
et les Terres du Pays Messin

PLUi : Place à un urbanisme au service
 de l’intérêt général

Le rapport du rapporteur public, rendu dans le cadre du recours contre le Plan Local d’Urbanisme intercommunal (PLUi) de Metz Métropole, recommande son annulation. Cette position, étayée par une longue liste d’arguments implacables, vient confirmer ce que de nombreuses voix dénoncent depuis des mois : ce PLUi est juridiquement fragile, écologiquement nuisible et politiquement irresponsable. Le jugement est attendu le 24 juillet. 

Les citoyens et les associations ont mis en commun leurs compétences pour dénoncer ce PLUi qui ne tient nullement compte de l’urgence climatique actuelle et qui a gommé de ses réflexions l’intérêt général. 

On peut construire sans détruire la nature : arrêtons les fausses excuses

Sur ses réseaux sociaux le président de la métropole se pose en victime : par la faute des associations et de ses opposants, une annulation du PLUi aggraverait la crise du logement.

Ces messages sont trompeurs et ne reflètent pas la réalité. Pourquoi ?

Les règles environnementales s’appliquent à tous et doivent plus que jamais être respectées

Le manque de logement à Metz métropole comme ailleurs est le fruit d’une multitude de causes qui existent depuis longtemps : spéculation immobilière (notamment sur les logements vacants), manque d’incitation fiscale, suppression de MaPrimeRénov, coût des matières premières, signaux contradictoires du gouvernement qui n’encouragent pas l’investissement etc.

Contrairement aux messages alarmistes relayés ces derniers jours, l’annulation du PLUi ne signifie en aucun cas un gel des constructions dans la métropole. Ce scénario-catastrophe est infondé.

En effet, en cas d’annulation, les documents d’urbanisme précédents – PLU communaux, cartes communales ou Règlement national d’urbanisme (RNU) – redeviennent valides. Ces documents permettent de construire, de rénover et de densifier dans les zones urbaines.

La balle reste dans le camp de la Métropole, fini le greenwashing. Afin de protéger les zones naturelles agricoles ou forestières, la métropole devra sans délai, prendre une délibération afin de prescrire l’élaboration du PLUi et ainsi bénéficier de la possibilité de surseoir à statuer. Elle pourra ainsi autoriser les projets vertueux (sobres en foncier, écologiquement responsables, bien intégrés dans le tissu urbain) et refuser les projets destructeurs, notamment ceux contribuant à l’étalement urbain ou à l’artificialisation de zones naturelles sensibles. La métropole garde la main pour encadrer l’urbanisation intelligemment

Loin d’être une paralysie, l’annulation du PLUi permettrait de revenir à un cadre plus raisonnable, mieux maîtrisé, et plus respectueux du territoire et de ses habitants. Un choix politique qui a conduit à la rédaction d’un document contestable

Les responsables métropolitains ont omis systématiquement, lors de l’élaboration du PLUi, les nombreuses alertes émises par les services de l’État, le Préfet, la Mission Régionale d’Autorité Environnementale (MRAe), la commission d’enquête ou encore les citoyens. Tous ont pointé du doigt des alternatives concrètes, restées lettre morte :

La mobilisation des 12 000 logements vacants,

La réhabilitation des friches urbaines déjà artificialisées

La limitation de la consommation d’espace naturel et agricole, conformément aux objectifs nationaux de sobriété foncière

Par ailleurs, l’argument avancé par certains élus selon lequel seule l’urbanisation de nouveaux secteurs créerait de l’emploi est totalement infondé. La réhabilitation de logements vacants et la construction sur friches commerciales ou industrielles génèrent tout autant d’activité économique pour les artisans, entreprises du bâtiment et architectes. Refuser ces alternatives au nom de l’emploi relève de la mauvaise foi.

Aujourd’hui, les élus métropolitains tentent de faire porter la responsabilité de l’annulation sur les associations et autres opposants, oubliant de dire que c’est bien leur choix politique qui a conduit à la rédaction d’un document contestable, volontairement éloigné des exigences réglementaires. L’irrégularité du PLUi n’est pas un accident : c’est le fruit d’un contournement assumé des règles, au bénéfice de certains intérêts privés.
 

Près de 5 millions d’euros d’argent public jetés par les fenêtres

Le PLUi a coûté près de 5 millions d’euros aux finances publiques. Aujourd’hui, ce document est sur le point d’être annulé pour des motifs prévisibles et évitables. Ce gaspillage traduit une gestion déficiente, une absence d’écoute des signaux d’alerte, et une déconnexion avec les réalités du territoire. À l’heure où chaque euro public compte, un tel échec est inadmissible.

Une opportunité de repartir sur de bonnes bases  La Métropole a tout à gagner à tourner la page d’un urbanisme à courte vue. Il est temps d’ouvrir un nouveau chapitre, au service de l’intérêt général, de l’écologie et de la démocratie locale.
 

Contacts :
Delphine Spitz (CGT Moselle), Céline Moguen ( Sauvons les Terres du Pays Messin) : terres.paysmessin57@gmail.com

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